En pleine lecture des « Quatre accords Toltèques » de Don Miguel Ruiz, j’ai eu envie de partager avec vous la notion de domestication de l’homme qu’il met en avant au début de son livre. Ce chapitre met en lumière la façon dont notre façon de penser est formatée dès la naissance pour rentrer dans le moule de la société.

Cela fait environ 2 ans maintenant que je m’intéresse vraiment au développement personnel et que je lis pas mal de livre ou articles de blog sur le sujet. En ce moment, c’est ma période « Les 4 accords Toltèques » (je ferais une revue du livre plus tard). J’ai acheté ce livre il y a plusieurs mois déjà, mais je n’avais pas réussi à m’y mettre, comme si le texte me paraissait trop compliqué pour le comprendre.
En faisant du ménage la semaine dernière, je suis retombée dessus et je l’ai laissé sur ma table de chevet pour me lancer dans sa lecture. Et étonnamment, je l’ai trouvé génial dès les premières pages !  Comme quoi, il y a un moment pour chaque chose…

Dans cette article, je voulais revenir sur un aspect qui a attiré mon attention dans le premier chapitre : le processus de domestication et le rêve de la planète. Dit comme ça, on ne comprend pas trop de quoi ça parle et ça laisse plutôt perplexe, alors qu’au fond c’est super important.

La notion de domestication

En nous servant de notre attention, nous avons assimilé toute une réalité, tout un rêve. Nous avons appris comment nous comporter en société : que croire et ne pas croire ; ce qui est acceptable et ce qui ne l’est pas ; ce qui est bon et ce qui est mauvais ; ce qui est beau et ce qui est laid ; ce qui est juste et ce qui est faux. Tout était déjà là : toute cette connaissance, toutes ces règles, tous ces concepts concernant la façon de se comporter dans le monde existaient avant notre naissance.
(Les quatre accords Toltèques)

Même si le terme de domestication peut paraître fort et un peu brutal concernant les hommes, on se rend vite compte qu’on n’en est pas si loin malheureusement. Dans un sens assez global, l’éducation des enfants est comparable à l’éducation animale : on se base sur un système de récompenses et de punitions. Et cela, pendant une bonne partie de notre vie.
Voyons d’abord les bons côtés de cette notion avant de passer à ce qui me dérange le plus.

Les bons côté de la domestication et de l’apprentissage

Grâce à cette domestication on apprend comment vivre et comment rêver. […]

En soit, la domestication est une forme d’apprentissage qui est nécessaire au bon fonctionnement d’une société. Sans parler de lois et de politique (on pourrait bien vivre dans une société anarchiste), il y a des règles de base qu’il est utile de connaître pour se développer : apprendre à manger, apprendre à communiquer… C’est dans la logique même de la vie et cela concerne les animaux aussi : les parents montrent aux petits comment vivre.
Dans un soucis d’acceptation également, on peut se dire qu’il est utile de connaître les règles et les normes de communication, surtout dans une société comme la nôtre. Les personnes trop différentes sont souvent très mal comprises par les autres individus et sont donc mises de côté.

Pour moi, ce sont quasiment les seuls points positifs. Je sais que c’est largement discutable, mais je voulais surtout faire cette article pour parler de ce qui me choque le plus dans ce principe.

Les mauvais côtés

Cela dépendra énormément des personnalités, mais moi je me suis sentie particulièrement concernée par ce phénomène. Est-ce par faiblesse ou par peur ? Je ne sais pas encore répondre à cette question. Ce que je sais et que j’essaye difficilement d »appliquer, c’est qu’il faut se détacher de ces normes pour redevenir soi-même.

Un manque de personnalité

Celui qui m’a sauté le plus aux yeux pendant la lecture, c’est le manque de créativité et d’individualité. Au final, c’est comme si on perdait totalement le but premier de la vie : grandir, évoluer, apprendre, profiter.
A vouloir faire rentrer les personnes dans un moule, on créé une société trop contrôlée, à l’image de robots tous identiques et sans âme.  Ça m’a d’ailleurs fait repenser à une image que j’avais déjà vu passer sur les réseaux sociaux (mais que je n’arrive pas à retrouver malheureusement…).
Pourquoi est-ce qu’on voudrait faire ça ? Pourquoi ne pas profiter de la diversité qui nous entoure pour apprendre des différences ?

La peur fait malheureusement beaucoup de mal à la créativité et au développement des individus. On s’est tellement habitué à devoir correspondre à des attentes particulières, qu’on s’empêche de faire ce qui nous fait le plus plaisir, par peur de nuire à notre entourage.
Encore une fois, certaines personnes vont me dire qu’elles ne se privent de rien et qu’elles vivent leur vie à fond comme elle le souhaite. Et à ces personnes là je leur dis tant mieux, qu’elles continuent ! Avec cet article, je m’adresse aux personnes qui, comme moi, essayent d’abord de vivre pour les autres avant de vivre pour eux même.

L’oubli de vivre SA vie

Et nous apprenons aussi à juger : nous nous jugeons nous-même, nous jugeons les autres, les voisins.

Je pense que malheureusement dans ma vie, j’ai eu l’occasion d’être jugée ou d’entendre des jugements à de trop nombreuses reprises.
Autant j’avais déjà pu prendre conscience de la mauvaise influence que peuvent avoir gens négatifs sur moi-même (trop de mauvais jugements dans mon entourage m’avaient presque fait devenir pareil…). Autant, je n’avais pas du tout remarqué à quel point cette notion de jugement avait pu affecter ma façon de vivre.

Je suis en train de faire un travail sur moi-même à l’aide d’une coach, et mon premier objectif est de mieux me comprendre, mieux cerner mes besoins et mes envies. Parce que à 30 ans, je me suis rendue compte que je ne savais même pas qui j’étais réellement. J’ai tellement envie de faire plaisir à ceux qui m’entourent que j’oublie de vivre MA vie. Je laisse presque totalement mes besoins de côté pour répondre aux attentes des autres. De manière totalement inconsciente jusqu’à aujourd’hui, j’avais du mal à trouver ma place dans la société parce qu’il m’était de plus en plus difficile de correspondre aux attentes de toutes les personnes que je rencontre.

Tant que j’étais petite et que mon cercle « d’amis » était plutôt limité, il était plutôt simple de m’adapter à mon environnement : « ah, ces personnes aiment les sorties dans les bars, ben alors je vais essayer d’aimer ça aussi », ou encore « ah tout le monde parle de cette série donc il faut que je la regarde pour pouvoir en parler avec eux sinon je serais forcément exclue du groupe »…
Voici des exemples de choses que j’ai pu penser (et que je pense encore parfois).

En lisant les 4 accords Toltèques et en tombant sur ce chapitre, j’ai encore pu plus prendre conscience du pouvoir de la domestication sur ma vie. Je cherche maintenant, plus qu’avant, à pouvoir m’en défaire et à pouvoir profiter des moments de complicité avec mon entourage plutôt que de les subir.
Cela va être une longue démarche, puisque après avoir vécue de cette manière pendant si longtemps, je sais que je ne vais pas pouvoir changer du jour au lendemain. Mais je sais que j’ai envie de me battre contre mes démons et contre cette domestication que j’ai pu subir et qui a eu un impact beaucoup trop important sur moi.

Profitez de la vie, mais respectez les autres

Bien entendu, je ne cherche pas ici à vous dire que vous ne devez pas vous soucier des autres et que vous pouvez faire tout ce que vous voulez. D’ailleurs, je ne cherche pas à donner de leçon avec mes petits articles. Je souhaite simplement partager ce qui me tient à cœur, et peut-être pouvoir faire prendre conscience de cette notion de « domestication de l’homme » à d’autres personnes qui sont dans mon cas.

Quoiqu’il en soit, il est important d’apprendre à se connaître avant de vouloir connaître les autres. Une fois que l’on est bien dans sa vie, le reste coule de source et notre compagnie devient plus agréable. On finit par attirer à soi les personnes qui nous ressemblent et avec qui ont peu partager de bons moments.
Il n’existe pas un moule unique dans lequel il faut entrer pour se faire accepter. Il existe des milliards de possibilité !