Les vlogs sont aujourd’hui devenus une tendance largement utilisées sur YouTube. Faciles à réaliser, ils permettent de publier plus souvent. Sont-ils devenus un outil de communication pour les marques ?
Un peu de théorie sur le vlog
Qu’est-ce qu’un vlog ?
Les vlogs (ou vidéo blog) sont des vidéos journalières le plus souvent, sans thème précis et publiées sur des plateformes comme YouTube. Il existe plusieurs définitions pour ce terme, mais je souhaite ici parler des vidéos type « journal intime ». Dans ces vidéos, les « vlogeurs » filment et commentent leur journée pour la faire partager à leurs fans. Ces vidéos peuvent durer plusieurs dizaines de minutes en fonction du YouTubeur, des événements de sa journée et de ce qu’il souhaite partager.
Selon la saisonnalité, les vlogs peuvent tourner autour d’une thématique particulière. En décembre notamment, certaines YouTubeuses réalisent des « vlogmas » (vlog + christmas) où on peut les voir faire leurs achats de Noël ou décorer leur appartement en attendant le jour J entre autres.
Les vlogs : quel intérêt ?
Même si concrètement je ne vois pas l’intérêt des vlogs hors événements, je distingue bien deux ou trois raisons pour lesquelles ils marchent aussi bien :
- La visibilité : les vlogs étant généralement des publications journalières, il est plus facile de se rendre visible auprès des internautes et des marques.
- La proximité : dans les vlogs, les YouTubeurs nous font entrer dans leur intimité. Les spectateurs ont l’impression de partager leur vie ce qui renforce encore plus la relation de proximité qui se créée entre eux.
- La rentabilité : ces petites vidéos ne nécessitent pas de gros travail de préparation, il suffit d’emmener sa caméra avec soi et de filmer des moments de sa journée. Dans la soirée, un rapide montage permet une mise en ligne dès le lendemain. Le temps de travail est donc super optimisé sur ce genre de vidéo.
Donc outre le fait que ce soit du contenu « facile » pour le YouTubeur, c’est également un créateur de lien avec les communautés de fans, un peu comme sur les autres réseaux (Instagram ou Facebook par exemple, où certaines pages partagent publiquement du contenu personnel).
Le vlog devenu indispensable pour être reconnu sur YouTube
Dernièrement , YouTube a changé son algorithme de mise en avant des vidéos tendances. Les YouTubeurs doivent donc changer de stratégie pour continuer de rester dans le classement et espérer rester visible auprès de la communauté YouTube.
Faire des vidéos n’est pas si simple : en plus d’avoir la bonne idée qui intéressera les internautes, le YouTubeur doit préparer sa vidéo, la réaliser, faire le montage et la publier. En tant que simple spectateur, on ne se rend pas toujours bien compte du travail que cela représente (surtout quand la vidéo n’est pas de super qualité). Il est donc de plus en plus difficile pour de gros Youtubeurs tels que Le Joueur Du Grenier de rivaliser avec des plus petits qui publient plus souvent.
Les vlogeurs pros
Les vlogs, avec moins de travail de réalisation, permettent de produire du contenu régulièrement mais de manière moins qualitative. Alors même si de très gros vlogeurs comme Casey Neistat produisent des vidéos de qualité, c’est quasiment leur seule façon de communiquer et toute leur notoriété repose sur le travail de leurs vlogs. Au début, ils investissent donc un peu de temps chaque jour pour parler de sujets divers. Une fois connus, les marques profitent de leur communauté pour faire parler de leurs produits et envoient gratuitement des échantillons aux vlogeurs ou des codes promos très avantageux. Les vlogeurs deviennent donc des influenceurs très recherchés par les marques. Pour rester dans l’exemple de Casey, vous pouvez constater qu’il parle ou montre sa Boosted Board au moins une fois par vlog. C’est de la pub facile et fréquente pour la marque de skateboard électrique.
Les Youtubeurs/producteurs
Les YouTubeurs comme Antoine Daniel ou SLG (Mathieu Sommet) cherchent au contraire à produire des vidéos plus longues avec plus de contenu et souvent moins de sponsoring. Ils vont même parfois jusqu’à produire des petits films ou clips vidéos (Norman – Assasin des Templiers feat Squeezie) réalisés grâce à une équipe technique importante.
Plus que de partager leur passion, ils investissent beaucoup de temps et de moyens pour réaliser ces vidéos. Accompagnés d’une équipe de tournage complète, ces YouTubeurs jouent les rôles de producteurs et d’acteurs. La création de ces vidéos plus qualitatives ne permet pas une publication aussi fréquente que des vlogs.
Pour ces YouTubeurs, les vlogs seront éventuellement un moyen de communiquer sur les backstages, ou de façon très ponctuelle mais leur modèle de communication ne repose pas sur le partage de leur intimité auprès de leurs fans. Le changement d’algorithme chez YouTube pose donc un réel problème pour ces réalisateurs qui voient leur visibilité diminuer au profit de vidéos plus courtes et moins travaillées.
Conclusion : un bon moyen de communication ?
Avant de conclure, je voulais préciser que je ne dénigre pas le travail des vlogeurs. Faire des vidéos prend du temps, qu’elles soient longues ou courtes. Et comme précisé plus haut, certains vlogs respectent des thématiques (saisonnières ou actus) ou peuvent faire l’objet de « vidéos-tests » pour des produits de grandes marques.
Pour ce dernier point notamment, les vlogs sont de très bons outils de communication. Avec des publications journalières, ils permettent d’améliorer la visibilité des auteurs et de certaines marques qui profitent de ce format.
De plus, avec le changement d’algorithme de YouTube qui privilégie du contenu quantitatif au contenu qualitatif, les vlogs représentent une bonne façon de rester tendances et visibles auprès des internautes-spectateurs.
Cependant, on peut se poser la question de la limite entre partage régulier et vie privée. Ce point fera l’objet d’un nouvel article puisque d’autres réseaux (Instagram, Facebook…) sont également concernés par ce phénomène.