Dans une société dans laquelle il semble toujours plus difficile de trouver un emploi, quand les chiffres du chômage ne cessent d’augmenter selon les études, quand on nous dit que le marché est de plus en plus saturé… on est en droit de se demander si l’on a toujours le droit de croire au job de ses rêves ?

Il y a quelques jours, je discutais avec des collègues de classe (eh oui, la trentaine mais toujours à l’école ^^) au sujet de notre avenir. En effet, la fin de l’année approche, la fin des contrats d’alternance aussi et donc pour certains il faut se lancer dans la recherche d’un nouveau job ! Une tâche pas toujours évidente, surtout lorsque l’on a certaines exigences, à l’aube d’avoir un bon diplôme en poche et que l’on ne vit pas dans la plus grande ville de France… Mais ce n’est pas ça qui me préoccupe aujourd’hui.

« Il faut voir la réalité en face »

La semaine dernière, j’ai donc discuté avec plusieurs personnes de ce qui nous attendait dans un peu plus de 3 mois. Certains collègues de ma promotion vont avoir la chance d’être embauchés suite à leur alternance, d’autres savent déjà que leur contrat se termine bientôt et enfin les derniers choisissent eux-mêmes de quitter leur emploi actuel pour tenter de s’épanouir ailleurs.

En discutant avec la plus jeune de ma classe, nous nous sommes mises à parler salaire. C’est souvent un sujet de discorde, surtout dans un pays comme le nôtre où il est toujours assez sensible de parler d’argent. Mais dans notre discussion, ce qui m’a le plus choqué, c’est sa négativité face à la valeur que l’on peut avoir aux yeux de l’employeur.
De son point de vue, le secteur du marketing est plutôt bouché en ce moment. Il y a beaucoup de demandes et pas assez d’offres. Les employeurs se permettent donc en général de proposer des salaires moindres, en se disant qu’un étudiant en recherche d’emploi va forcément accepter d’être sous-payer pour ne pas se retrouver au chômage.

Etre réaliste veut-il forcément dire de ne pas croire en soi et en ses rêves ?

Dans un sens, je comprends totalement cette manière de penser puisque j’ai un peu peur que ce soit la dure réalité du marché, mais de l’autre côté j’ai essayé de lui expliquer que ce n’est pas une raison de se dévaloriser et d’accepter ce qu’on nous propose sans discuter.
« Il faut être réaliste » me dit-elle. Mais être réaliste veut-il forcément dire de ne pas croire en soi et en ses rêves ? J’espère bien que non ! Dans tous les cas, je veux croire que non !

Nous valons mieux que ça

Je suis justement en pleine réflexion sur mon avenir.
Après mon parcours un peu bizarre et ayant atteint les 30 ans, j’ai fortement envie de croire que je peux trouver un travail épanouissant, qui me permet d’exploiter mes compétences sans être sous-payée. J’ai lu tellement de livres sur le développement personnel qui tentent de nous faire prendre conscience de notre potentiel que j’ai développé un regard plutôt positif sur ce que pourrait être mon avenir.

J’ai vraiment du mal à accepter qu’on vive encore aujourd’hui dans une société où les employés ne sont pas considérés à leur juste valeur. Après avoir fait des années d’études, dans un domaine en forte transition avec le développement du numérique, il est impensable que des patrons continuent de nous sur-exploiter en voulant nous faire croire qu’on n’est pas légitime à notre poste.

Alors il est certain que certains étudiants sortant d’école seront ravis de trouver un travail, peu importe les conditions. Mais moi j’ai envie de croire que nous valons mieux que ça et qu’il existe aujourd’hui des entreprises prêtent à écouter leurs salariés et à prendre en considération leur potentiel, peu importe leur âge ou leur expérience.

Nous sommes maîtres de notre destin

Nous avons tous une certaine valeur que nous ne savons pas toujours mettre en avant dans un CV ou une lettre de motivation : une attitude, un comportement, un esprit propre à nous-même. Ce sont des choses qui ne se mesurent pas en années d’étude ou avec un diplôme mais qui peuvent être cruciale dans notre environnement de travail.

Je reste persuadée qu’en y mettant un peu du nôtre et en ayant en tête nos ambitions, il est possible de trouver une entreprise en cohérence avec nos valeurs et qui saura nous récompenser (en qualité de vie au travail, en salaire ou autre…).

Nous sommes maîtres de notre destin, et ce n’est pas parce qu’on nous parle de marché saturé et de hausse du chômage  qu’il faut qu’on revoit nos rêves à la baisse !

Croyez en vous, ça en vaut la peine !